Violences sexistes et sexuelles : où en est l’humanitaire ?
Paru en mars 2021, le numéro 16 de la revue Alternatives Humanitaires étudie comment la condamnation morale des violences sexistes et sexuelles dans le secteur humanitaire se traduit (ou non) en réformes organisationnelles. Il éclaire les raisons pour lesquelles la lutte contre ces violences n’est manifestement que trop peu efficace jusqu’à présent.
L’édito de Boris Martin, rédacteur en chef, et Jan Verlin, Chercheur postdoctoral à la chaire Géopolitique du risque de l’École normale supérieure, copilote du dossier de ce numéro
Début 2018, plusieurs employés d’une organisation non gouvernementale (ONG) britannique sont accusés d’abus sexuels commis en Haïti après le séisme de 2010. Ce qui deviendra « le scandale Oxfam » révèle que l’humanitaire n’échappe pas au fléau des violences sexistes et sexuelles. D’autres ONG, mais aussi des organisations internationales, dévoilent à cette occasion les « comportements sexuels répréhensibles » (« sexual misconduct ») ayant pu être commis en leur sein, à l’encontre de bénéficiaires directs, de populations vulnérables ou d’autres personnels humanitaires.